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BABBELDËSCH

Nom de l'entreprise : STATEC

Secteur d'activité : Administration publique

Catégorie de l'entreprise : Grande Entreprise

 

Sensibiliser, former et impliquer

Description de l'action

Le «Babbeldësch» est une heure de conversation en luxembourgeois entre collègues qui a lieu une fois par semaine durant la pause de midi.

Afin d'aider les collaborateurs qui apprennent le luxembourgeois à pratiquer ce qu'ils apprennent dans leurs cours respectifs, l'initiative du "Babbeldësch" a été créée. "Babbeldësch" signifie "la table du bavardage".

Une fois par semaine, des collaborateurs qui apprennent donc la langue et des Luxembourgeois se retrouvent autour d'un repas et discutent de thèmes d'actualité ou d'intérêt général enLëtzebuergesch. Une ambiance collégiale invite à converser librement sans avoir honte ou peur de faire des erreurs.

Le "Babbeldësch" n'est pas seulement centré sur la langue luxembourgeoise, mais aussi sur la culture du Grand-Duché. En effet, les participants se rendent de temps à autres à des musées, des expositions ou même des concerts afin de se familiariser avec l'art, l'histoire et la musique du pays.

La participation à ces repas n'est pas obligatoire, mais simplement encouragée par une invitation renouvelée chaque semaine.

Une équipe de volontaires gère le "Babbeldësch" et prépare un thème pour toutes les semaines, rassemble du vocabulaire et des expressions en accord avec ce dernier et réserve le local où l'évenement a lieu.

Contexte

Lorsque l’on parle d’intégration au travail, la langue parlée joue un rôle très important. Afin d’assurer une bonneintégration et la meilleure coopération possible au sein du STATEC, tous sont encouragés à parler la langue véhiculaire qui lie la majorité de l’effectif au quotidien. Étant donné que le STATEC est une administration sous l’autorité du ministère de l’Économie, la langue véhiculaire est le luxembourgeois.

Afin d'aider et d'encourager tous ceux qui apprennent la langue luxembourgeoise, le STATEC a donc décidé de mettre en place le "Babbeldësch" afin qu'ils puissent pratiquer dans la vraie vie les leçons apprises à travers des livres.

Objectifs

L’objectif spécifique à l’origine de cette pratique est de favoriser la collaboration et la bonne entente au sein des unités diverses du STATEC, ainsi que d’assurer uneintégration aussi complète que possible des nouveaux collaborateurs, quelle que soit leur pays d’origine.Cette idée a trouvé son origine dans un groupe de discussion autour de la diversité, où sur l’égide du LIST une dame elle-même de nationalité roumaine et mariée à un Luxembourgeois a voulu répondre à la fois à la demande des collaborateurs étrangers qui voulaient apprendre et pratiquer le luxembourgeois et à la demande des dirigeants du STATEC qui voulaient que tout le monde s’efforce d’apprendre la langue nationale du pays. Un deuxième objectif est de bousculer les idées reçues qu’elles portent sur la volonté des Étrangers à s’intégrer et à apprendre une langue, ou sur la volonté des Luxembourgeois à être inclusifs.Finalement, malgré qu’il s’agisse d’une participation volontaire l’objectif est d’attraire des Luxembourgeois et des Étrangers afin d’assurer un taux de participation plus ou moins constant au fil des dix-huit mois.

Approche

Les premières discussions sur la gestion de la diversité ont été menées aux alentours du moment où le STATEC est devenu signataire de la Charte de la Diversité, le 11 mars 2013. Un groupe de discussion a été rassemblé sous l’égide du LIST et les premières idées ont commencé à émerger, notamment l’idée d’une heure de discussion où des débutants en luxembourgeois auraient la possibilité de parler avec des Luxembourgeois. Un plan d’action a été dressé. Comme la plupart des idées, celle-ci, qui plus tard est devenu le « Babbeldësch », a rencontré quelques critiques. La dame  qui a lancé l’idée s’est chargée de prendre les choses en main et elle a très vite trouvé soutien du côté des Luxembourgeois ainsi que du côté des Étrangers. Au total, une dizaine de personnes ont participé au lancement du « Babbeldësch » en décembre 2015. Au fil du temps, de plus en plus de personnes se sont engagées dans ce projet et leur rôle est principalement lié à l’organisation et au bon fonctionnement de l’heure de conversation hebdomadaire. En effet, plusieurs personnes aident à la recherche du thème de discussion et préparent ensuite une liste avec du vocabulaire traduit en français et ils choisissent également l’endroit où aura lieu le « Babbeldësch ». Des évènements culturels aux musées et à la philharmonie  sont proposés.Étant donné que le « Babbeldësch » est constitué de volontaires uniquement, il n’y a pas vraiment d’objectifs en ce qui concerne le nombre de participant, sauf qu’il reste plus ou moins constant. Cependant, les résultats ne sont pas négligeables : de plus en plus de personnes se joignent au groupe et surtout les nouveaux arrivants. Le « Babbeldësch » est devenu l’occasion non seulement d’apprendre une langue, mais aussi l’opportunité de connaître les collègues et de s’intégrer au STATEC.

Impact

e « Babbeldësch » a permis d’atteindre plusieurs de ses objectifs au cours de la dernière année.Tout d’abord, en terme d’objectif de participation cette initiative fut un succès. En effet, un grand nombre d’agents du STATEC, Luxembourgeois ou pas, participent régulièrement au « Babbeldësch ». Cette heure de discussion hebdomadaire a permis à tous ceux qui ne se sentaient pas à l’aise dans l’utilisation de la langue luxembourgeoise de briser cette barrière. De plus en plus de participants se joignent au groupe et osent s’exprimer, même si ce n’est pas toujours facile. Ceux qui participent régulièrement au « Babbeldësch » parlent désormais la langue en dehors du cadre convivial. En effet, ils l’utilisent  dans leurs conversations au quotidien avec d’autres collègues et aussi dans leurs requêtes auprès des ressources humaines. De plus, un grand nombre d’entre eux qui n’étaient pas encore inscrits à des cours de luxembourgeois ont franchi le cap et profitent maintenant de cours remboursés par le STATEC ainsi que du congé linguistique mis à leur disposition par la cadre législatif.Ensuite, l’initiative du « Babbeldësch » a également permis de changer certaines attitudes. En effet, grâce à ce projet, certains Luxembourgeois ayant des appréhensions ont pu se rendre compte qu’un grand nombre d’Étrangers désire faire des efforts d’apprentissage afin d’être mieux intégré au STATEC. Inversement, les Étrangers ont également pu se rendre compte que les Luxembourgeois n’attendent pas d’eux un discours parfait, mais que l’effort est ce qui compte avant tout.Finalement, l’objectif le plus important, celui de l’intégration au sein du STATEC et des unités respectives, fut également atteint grâce à cette initiative. En effet, comme susmentionné, les personnes participant au « Babbeldësch » osent parler en luxembourgeois. Ils comprennent ce qui est dit et où ils peuvent également contribuer aux discussions. Ils vont également manger avec des collègues qui ne parlent pas forcément le français entre eux et peuvent ainsi continuer à apprendre et à nouer de nouvelles amitiés.

« A faire »

  • toujours avoir des thèmes préparés au cas où la conversation se fait difficile
  • créer un cadre convivial afin que tout le monde se sente à l'aise assez rapidement
  • avoir des activités variées afin de toucher plusieurs centres d'intérêts (musique, art, histoire, culture, etc.)

« Ne pas faire »

  • mettre les personnes sous pression afin d'y participer
  • sauter des semaines pour des raisons diverses (vacances, mauvais temps, etc.)
  • parler une autre langue que le luxembourgeois

Mots-clés : Accueil et socialisation

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